De l'autorité et des promesses
Football · L'équipe de Suisse commence bien son année de Coupe du monde: elles'impose pour la 1re fois en Ecosse et se découvre d'intéressantes «solutions de rechange».
L'équipe de Suisse commence bien son année de Coupe du monde: elles'impose pour la 1re fois en Ecosse et se découvre d'intéressantes «solutions de rechange».
Emile Perrin, glasgow
Trois mois et demi après son épique qualification en Turquie, l'équipe de Suisse a repris le chemin des pelouses. A quelque cent jours de la Coupe du monde, la Suisse a démontré qu'elle n'avait rien perdu de son allant de 2005. En Ecosse, et malgré l'absence d'Alex Frei, Vogel et ses camarades se sont brillamment imposés. Et ce, sans devoir forcer leur talent. Soit dit en passant, il s'agit de la première victoire de l'histoire de notre équipe nationale sur sol écossais.
Deux premières
Les Suisses ont géré leur match de la meilleure des manières. Si McFadden s'est montré le premier inquiétant (7e), le visiteur a très vite pris le contrôle des opérations. Streller était le premier à porter le danger devant Gordon (11e). Mais c'est un poil après la 20e minute que les choses allaient se décanter. Les Suisses inscrivaient un but d'école. Senderos trouvait Cabanas, qui déposait le cuir sur le pied de Barnetta, très probablement en position illicite. Calmement, le demi de Leverkusen inscrivait son premier but sous le maillot national (21e).
Un coup de tête de Dailly (28e) et une occasion de Miller (34e) suffisaient pour que les Suisses décident d'en remettre une couche. Cabanas récupérait un ballon à mi-terrain avant de lancer Barnetta. Probablement hors jeu, le joyau de Köbi Kuhn déposait le ballon sur la tête de Gygax, qui ne se faisait pas prier pour doubler la mise (41e).
Après la pause, la Suisse allait quelque peu baisser d'intensité. Köbi Kuhn profitait de l'occasion pour faire tourner son effectif. Ainsi, Coltorti et Djourou pouvaient fêter leurs débuts internationaux. Le portier de Grasshopper n'allait pas attendre très longtemps pour se mettre à l'ouvrage. Il sauvait un coup de tête de Webster sur sa ligne lors de sa première intervention (52e). Trois minutes plus tard, il était impuissant face à Miller, qui avait échappé au piège du hors-jeu tendu par Senderos (55e).
Cabanas classe l'affaire
Un peu endormis durant un petit quart d'heure, les Suisses allaient vite se relever et montrer de manière plus concrète leur évidente supériorité. Malgré leur évidente envie de revenir et de satisfaire leur public, les Ecossais allaient plier une troisième fois. Après une timide tentative de Vonlanthen (65e), Cabanas se chargeait de classer l'affaire. Suite à un double relais avec son coéquipier à Cologne Streller, il mystifiait N. Alexander qui ne connaissait pas plus de réussite que son homologue. Le reste ne fut que du remplissage. Entre des Suisses qui géraient et des Ecossais qui n'y croyaient plus, la fin de match fut relativement insipide.
Djourou impérial
Au final, la Suisse a vaincu, mais elle a surtout convaincu. Avec des joueurs à l'état d'esprit toujours remarquable et, surtout, disponibles à souhait pour leurs coéquipiers, Köbi Kuhn pouvait afficher un large sourire. Le Zurichois peut désormais se convaincre, si besoin était, qu'il possède des solutions à tous les problèmes qu'il pourrait rencontrer. Evidemment, Alex Frei manquait à l'attaque. Mais Streller, son satellite Gygax et les autres ont comblé le vide. Par ailleurs, Behrami s'est montré serein au poste de latéral gauche et Djourou a tout simplement été remarquable en seconde mi-temps.
La Coupe du monde est désormais lancée, et de la meilleure des manières pour Köbi Kuhn et les siens. I