Tranquillo Barnetta? Pour certains, il sera la révélation de la prochaine Coupe du monde. Pour tout le monde, il représentera au minimum cette nouvelle Suisse qui gagne et qui n'a peur de rien. Remplaçant à Leverkusen il y a plus d'un an, prêté à Hannover 96 la saison dernière, Barnetta s'en est revenu au Bayer. Et avec succès: non seulement il est titulaire, mais en plus il marque (souvent).
Samedi, Tranquillo fils - son père porte le même prénom - n'a pas inscrit de but. Mais son club s'est imposé 3-0 sur la pelouse de Cologne, le club de Latour, Cabanas et Streller.
Tranquillo, peut-on dire que tout va bien pour vous? Oui, c'est évident. Je suis aussi conscient que je n'ai que 20 ans (n.d.l.r.: il aura en fait 21 ans le 22 mai prochain, jour de la Nuit du foot, à Berne) , et que je progresse de plus en plus. En fait, chaque match me permet de faire un pas en avant.
Y compris celui d'Istanbul? Oui, et peut-être surtout celui-là. Ce 16 novembre en Turquie, c'était tout ou rien. Ce fut tout, y compris dans le tunnel des vestiaires. Mais, sur la pelouse, on a prouvé, malgré note jeune âge, qu'on était capables de garder nos nerfs et de tenir un score. C'est pour cette raison que je peux affirmer aujourd'hui que, oui, à Istanbul, j'ai appris beaucoup.
En êtes-vous sorti plus fort? Dans la tête, en tout cas. Au travers de ces nonante minutes d'une intensité folle, et notamment après le troisième but turc, on a réussi à rester calmes et à ne jamais céder à la panique. C'est suffisamment important pour être souligné.
Est-ce dire que c'est une Suisse ambitieuse qui partira pour l'Allemagne en juin prochain? On n'a pas à avoir peur, ni à se cacher. J'ai en tous les cas une énorme attente: cette Coupe du monde se déroulera en Allemagne, mon deuxième pays. On a tous envie de passer le premier tour, on sait que cette performance est dans nos cordes. On doit donc profiter de chaque occasion pour encore réussir à élever notre niveau. Dans cette optique, le match de Glasgow représente la première marche vers l'Allemagne.
Etes-vous à ce point déjà tourné vers la Coupe du monde? La pression montera gentiment, notamment lors de la réunion de Feusisberg, fin mai. Mais d'ici là on aura tous encore plein de choses à réaliser, chacun de notre côté. |