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Mondial 2006
18/05/2006 08:28
C'est tout un pays qui compte sur eux! |
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ÉQUIPE NATIONALE Yakin recalé, c'est une équipe de Suisse jeune qui défendra la croix blanche en Allemagne. Margairaz, Dzemaili et (surprise!) David Degen ont été retenus. Rendez-vous dès mardi prochain à Feusisberg |
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15 mai 2006 |
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Il allait y avoir 23 heureux, ils savent désormais qui ils sont. Hier matin, peu après 11 heures, Köbi Kuhn a énuméré la liste des 23 joueurs appelés à défendre l'honneur de la nation, dès le 13 juin (France - Suisse) en Allemagne. Dissipant d'un revers de la main les incertitudes liées à la sélection (ou non) de Hakan Yakin, le sélectionneur a été fidèle à la ligne de conduite de l'ASF qui fait désormais office de signature d'équipe.
«Dans ma tête, mon choix était arrêté depuis quelques jours, dira Kuhn. J'aurais évidemment souhaité avoir plus de temps devant moi pour me décider, mais je ne pouvais pas m'opposer aux directives de la FIFA! Mon contingent élargi de 28 joueurs était sous toit depuis un moment. J'ai simplement attendu les derniers jours pour définitivement arrêter ma liste de 23 noms.»
Les cinq joueurs de piquet sont: le gardien Jakupovic (Lokomotiv Moscou), de même que Stephan Lichtsteiner (Lille), Pirmin Schwegler (Young Boys), Hakan Yakin (Young Boys) et Reto Ziegler (Wigan Athletic). «Ces cinq joueurs ne participeront pas au stage d'entraînement à Feusisberg, ou du moins pas tout de suite, a précisé Kuhn. J'attends cependant d'eux qu'ils se maintiennent en forme et se tiennent prêts: le règlement m'autorise en effet à procéder à des changements jusqu'au 12 juin, soit à la veille de notre premier match contre la France. Mais en cas de blessure seulement...»
Les 23 heureux élus, pour la plupart en vacances, se retrouveront dimanche prochain à Berne. Le lendemain, ils effectueront des tests physiques à Macolin, avant de participer à la Nuit du football Suisse au Casino-Kursaal de Berne. Dès le mardi 23 mai, cap sur Feusisberg et la préparation proprement dite. |
«Les supporters m'ont remercié» |
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FRANCE Alexander Frei a marqué samedi ses derniers buts avec Rennes. Sur la Route de Lorient, les Bretons ont apprécié le fort caractère du Suisse. Qui va rebondir en Allemagne |
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BUTEUR C'est par deux réussites face au gardien lillois Silva qu'Alex Frei a signé ses adieux au Stade Rennais. |
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15 mai 2006 |
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C'est en claquant «deux buts de renard» qu'Alexander Frei a quitté samedi, définitivement, la Route de Lorient. Deux réussites insuffisantes pour Rennes, privé d'Europe par Lille (2-2), mais ô combien importantes pour l'Helvète, qui avait tellement envie de sortir de sa réserve; de faire trembler une dernière fois les filets et les supporters bretons; une ultime ovation avant qu'il ne quitte un club qui a fait de lui un roi des buteurs, un attaquant (re) connu et désormais redouté sur l'Hexagone et en Europe. «Salut l'artiste!» C'était écrit dans L'Equipe, qui l'a placé, une fois de plus, dans son «onze» du week-end. Opéré d'une double pubalgie le 20 février dernier, le Bâlois est en train de revenir à son meilleur niveau. De bon augure avant son premier grand rendez-vous en Allemagne. A Stuttgart avant... Dortmund.
Alexander, comment se fait-il que vous soyez depuis ce lundi avec les M21 ans de Bernard Challandes, toute la semaine à Macolin? Pour rattraper le temps perdu et garder la forme. Physiquement, j'en ai besoin. Maintenant, si je suis revenu plus tôt que prévu, c'est grâce à mon travail et à celui du staff médical. Je ne ressens pratiquement plus de douleur.
Le fait que votre retour à la compétition se soit très vite traduit par des buts, doit vous rassurer, non? Il me manque encore un certain pourcentage pour être le Frei d'avant la blessure. Mais mentalement, marquer, ça fait du bien. Surtout que je savais qu'il s'agissait de mon dernier match avec Rennes. C'était une belle manière de dire au revoir à tout le monde là-bas. Après le match, les supporters m'ont remercié d'avoir passé trois ans avec eux, de ma gentillesse et aussi parce que j'étais quelqu'un de franc, de direct!
Après Chapuisat et Degen, vous vous apprêtez donc à rejoindre un Dortmund qui convient bien aux Suisses... Je sais que ce serait le club idéal pour moi. Là bas, les dirigeants ont fait de moi leur premier choix, mais ils doivent encore trouver un accord avec Rennes. Ils me suivent depuis passablement de temps...
En Allemagne, vous allez aussi disputer la Coupe du monde. Dans votre tête, vous y êtes déjà? Ça va être fantastique, mais on a encore quelques jours à courir et à souffrir. Il ne faut pas se réjouir trop tôt. Il faudra être motivé au bon moment, le 13 juin par exemple.
Après avoir déclaré que vous vouliez être champion du monde, vous êtes-vous fait chambrer par vos camarades français? Bien sûr, cela fait partie du jeu. Mais ils me connaissent. Ils savent que je ne me contenterai jamais de participer. Je veux toujours gagner...
Et, au-delà du jeu de mot, vous serez plus frais que les autres... Je serai surtout très motivé.
Que pensez-vous de la sélection de Köbi Kuhn, de l'éviction d'Hakan Yakin? Je n'ai pas de commentaire à faire. Si l'entraîneur me demande mon avis, je lui répondrai. Mais je respecte son choix. Pour lui, il est convaincu qu'il s'agit des 23 meilleurs... |
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